Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tile splendeur paralyse, à son tour, le lecteur ivre de cet opium malfaisant. Tout ce qui ne console pas, abrutit. J’aime vos livres… et ils me font pitié ! Pourquoi répandre tant de couleurs chatoyantes sur votre palette alors que vous vous complaisez, surtout, je le crains, à la tache, diaboliquement noire, de l’encre éclaboussant l’azur ?

Allons, quoi qu’il m’en coûte, je tiendrai ma promesse. Je vous ai promis de vous décrire, en détails, l’aventure surnaturelle, ou tout au moins inexplicable pour un athée qui m’est arrivée, à moi, le jeune étudiant de l’Université de Coïmbra. Je ne veux ni vous convaincre ni vous étonner mais il ne faut pas que ce soit vainement que le croyant rencontre l’incroyant. Aucun effort n’est perdu quand il vise au rachat d’une âme. Si cela ne doit pas servir, j’aurai toujours l’honneur d’une noble entreprise de justification vis-à-vis de l’au-delà.

À cette époque, expulsé pour refus d’obéis-