Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/122

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Je ne savais trop que penser de cette fugue sans explication, la trouvant surtout incorrecte, lorsque je le vis revenir, vers le soir. Il était fort grave et me fit signe qu’il voulait me parler en particulier. Dès que nous fûmes enfermés dans mon bureau, qui faisait face à la chambre qu’il avait occupée la nuit, et n’en était séparée que par le corridor partageant la maison, il me dit, baissant la voix : « Francis, c’est mon père qui m’a ordonné de venir t’apprendre ce qui s’est passé cette nuit, sans cela je crois que je n’aurais jamais osé me représenter chez toi. Je lui ai tout confié, tellement j’avais besoin de me convaincre que je n’avais pas rêvé ». Il haletait un peu, en me parlant, le teint blême, portant la tête penchée en avant comme quelqu’un qui l’avait très lourde ou blessée. J’affectais de rire et je lui dis : « Est-ce que par hasard, toi aussi, tu aurais entendu quelque chose qui t’aurait fait peur ? » Il ne convient jamais d’accuser un étudiant de Coïm-