Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/170

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sions. Rachilde l’estimait mais ne l’aimait pas encore ; pourtant il songeait à un mariage et, prévoyant le mécontentement de Meira, il lui avait donné une forte somme d’argent. Meira avait déjà mangé la moitié de sa fortune. Depuis sa liaison avec elle, Rachilde n’avait plus d’amis, mais beaucoup d’envieux. La jalousie, l’intérêt travaillèrent-ils le cœur de Meira ?

Rachilde ne peut le dire. Toujours est-il qu’un homme de ses terres, un serf qu’il avait donné à Meira, pénétra un soir dans son château et, s’approchant de lui à l’improviste, lui enfonça son couteau dans la poitrine. Au moment de mourir, Rachilde reconnut l’envoyé de Meira et la main qui le faisait frapper. Cette pensée le suivit dans les ténèbres où il fut plongé pendant trois cents ans ; il chercha Meira, il erra chez tous les médiums connus cherchant les traces de son assassin. Enfin, le