Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/178

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délices d’un grand aliéniste[1] et je vous l’ai offert. Ne m’en faites pas trop repentir, car, si je travaille dans le mystère, littérairement, je ne suis pas du tout accessible au mysticisme mondain et j’ai horreur de tout ce qui complique la vie normale, laquelle vie normale est assez compliquée, naturellement, sans y ajouter nos perversions plus ou moins cérébrales. Non, je ne suis pas du tout la femme fatale de mes livres. Je suis gaie, trop gaie (vous ne me le reprochez pas ?), je m’amuse de tout ce qui se passe et passe. J’ai le terrible défaut voltérien du cynisme et je méprise la faiblesse sentimentale de la superstition chez mes estimables consœurs de lettres, si je l’excuse quelquefois chez ma femme de chambre. Je me borne à constater et à enregistrer ce que j’appelle les coïncidences curieuses et je déclare curieux, simplement curieux que, trente ans après cette comédie enfantine j’aie pu rencontrer une sainte

  1. Antoine Ritti, directeur de Charenton.