Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/182

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pour ces commis-voyageurs d’outre-tombe. Sa femme, la tendre Isaline, devenue la pure et lucide réincarnation de Jeanne d’Arc (c’est bizarre comme les femmes, au retour d’âge, ont une tendance marquée à se vouloir pucelles) ne s’occupait pas de son intérieur car elle s’extériorisait en « communications » directes avec la célèbre guerrière dont elle prenait les attitudes inspirées pour commander le moindre rôti de veau. Ce qui me scandalisait le plus, dans ce train-train de leur folie paisible et, si je puis dire, bourgeoise, c’était la grossière, la profonde bêtise de tout ce fatras de littérature mortuaire, mortellement ennuyeux.

Quand « revenait » sous la plume ou le crayon du médium, un grand poète, il faisait des vers faux et quand il s’agissait d’un philosophe, il déraillait avec une telle intensité que c’en était révoltant. Alors je n’avais guère que la consolation de m’en rapporter aux textes, et