Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Dans cette boîte, de plafond bas, veloutée, capitonnée, des mille plis d’une peluche rouge fendue d’un côté, sur une eau verdie, fort sale, où nageaient des cartes de visite alternant avec des noms tracés au diamant, c’est-à-dire le bain de beauté qu’on appelle un miroir, cet homme avait l’aspect d’un croque-mort en habit. Nos deux reflets venus de la glace, nous dédoublaient en quatre monstres !

— Madame X***, me dit-il, n’est pas encore là. Quand elle sortira de scène, tout à l’heure, elle vous recevra avec plaisir. Votre article est très intéressant. Si vous désirez l’attendre ?…

Et il continuait à le coller, méthodiquement, en me regardant avec la stupeur ironique de quelqu’un qui vous trouve trop jeune pour avoir du talent.

— Non, répondis-je avec une impatience toute portugaise, j’ai horreur d’attendre. Je vais écrire un mot, si vous le permettez, Monsieur ?