Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/246

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— Finissez, dis-je, tout haut. Je n’ai pas le cœur à rire.

Et cela me fit peur d’avoir dit cela moi-même parce que je pensais que la peur c’était quelqu’un.

La combe.

Le sentier descend, plus obscur… Il n’y a guère de lune et pas, presque pas de neige car les arbres sont si hauts, si pressés, qu’ils l’ont cueillie pour s’en faire des fleurs.

Et cela sent tout à coup une odeur que je me rappelle encore… une odeur comme le feu brûlant du sang, le séchant, le volatilisant.

Je m’arrête. Je pose ma lanterne pour l’empêcher de danser… parce que je la tiens tellement mal.

Il est là. C’est un tas, plus noir, sur une épaisseur de mousse presque plus claire que la neige… on dirait que ça fume.

Et deux yeux rouges, qui résument et font flamber tout le sang d’alentour, me regardent