Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/248

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Et je tirai, de toutes mes forces de fille déjà rompue aux exercices de force, parce que j’étais élevée comme un garçon.

Je ne réfléchissais pas.

Qu’allait-il arriver, quand il serait libre ? Mais n’avait-il pas, hélas, ou tant mieux, deux ou trois balles dans la peau ! Je m’enfuis, serrant l’épieu sous mon manteau et, ma foi oui, abandonnant la lanterne sur le champ de bataille. Je n’ai jamais si bien couru de ma vie car je sentais, derrière moi, l’ombre d’un loup immense qui me suivait…[1]

Le lendemain, on retrouva bien ma lanterne… mais aucun loup.

Ces bêtes ont la vie dure !

J’eus la belle montre.

(Entre parenthèse, elle n’a jamais bien marché mais elle était jolie : je la portais comme une médaille et… est-ce qu’on regarde l’heure

  1. C’était mon premier loup !… depuis, j’en ai… sauvé d’autres !