Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/252

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verserai, sans détourner la tête, les plaines fatiguées où l’automne fait sa moisson. J’écraserai des feuilles mortes.

Je n’ai plus de souvenirs. Je n’ai point de regrets. Absorbé par le commandement de cette machine dangereuse qui mène au but, ou à la mort, il ne m’est plus permis de m’attarder aux vaines réflexions métaphysiques. Je vais tout droit mon chemin sans me soucier des commentaires des passants entraînés dans le tourbillon. Tant pis si je les éclabousse. Je suis pressé. L’heure est folle. Il faut agir. La foule attend, massée aux portes de la Ville. Elle réclame des chefs ou des martyrs. J’appuie sur l’accélérateur… encore… encore… encore !

Rachilde, ma chère Rachilde, priez pour moi. Au revoir ou adieu !

H. C.

Octobre 1922.