Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/42

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cause du phosphore de mes yeux, regarde, le col tendu, « Baghera », la panthère de Kipling : « Non, non, chère amie, je n’ai plus faim, » que je lui affirme. (D’ailleurs, ça ne se mange pas, les colombes, les tendres colombes, aucun gibier, de mémoire de chasseur, n’est plus coriace !) « Mademoiselle, que je reprends en fermant les paupières à demi, j’ai des amis dans les enceintes sacrées. Je voudrais bien savoir… ce qu’ils feront ce soir ? Thé ? Tango ? ou théâtre ? » « Ce qu’ils feront, je ne sais pas. Ce qu’ils ont l’air de faire, je l’ai déjà vu, de très loin : ils sont en marbre et très calmes. Ils prient, ils continuent à prier avec des mains de pierre dont la stérilisation paraît complète ! » Baghera éternue : « Merci du précieux renseignement. J’aime mieux ma résurrection prochaine dans mon propre fumier, si du fumier peut être propre, avec des dents neuves pour croquer toutes vos pareilles, ô ma chère ! » « À vos souhaits ! » dit poliment la colombe