Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/97

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c’est qu’on veut s’étourdir et les miaulements féroces de votre colère expriment peut-être votre animal désespoir à ne pas comprendre. Vous devriez chercher à apprendre, Madame, car, plus on est près de la mort, plus il est bon de savoir…

Malgré vos violentes interruptions, je me permets de reprendre le fil de mon discours. Je vous disais que le doute montait en mon âme. Depuis cette heure-là, j’ai toujours regardé le ciel en face parce que je le vois comme la patrie de la suprême liberté, où, après avoir dépouillé l’habit, si lourd, de notre chair, nous devons évoluer, de nouveau, en esprits purs. À cette époque « de doute » je n’avais pas l’audace de tout déterminer par la prédominance de mes actes et, révolté politique, je n’admettais tout de même pas la révolte sans le contrôle d’une raison majeure. Oui, j’ai toujours eu l’orgueil de mon vouloir mais j’ai toujours essayé de conduire logiquement ma