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Page:Rachilde - Monsieur Venus, Brossier, 1889.djvu/55

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CHAPITRE III


Jacques Silvert, dans l’atelier, se laissa tomber sur un divan, tout ahuri. Il avait l’air d’un petit enfant surpris par un grand orage. Ainsi, on le mettait chez lui, avec des pinceaux, des couleurs, des tapis, des rideaux, des meubles, du velours, beaucoup de dorures, beaucoup de dentelles… Les bras pendants, il regardait chaque chose, se demandant si chaque chose n’allait pas s’écarter pour ramener une nuit profonde. Sa sœur, n’osant pas y croire encore, s’était assise, elle, sur la valise qui contenait leurs malheureux vêtements. Courbant son maigre dos,