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votre secret. Si vous ne me méprisez tout à fait, servez-vous de moi. Mon corps et mon âme vous appartiennent. Je me suis donné, je ne me reprends pas. Renée…, que je vous sois bon à quelque chose… par pitié ! Ou ôtez-moi ce feu qui me brûle… j’étouffe ! je deviens fou ! »

Elle le repoussa doucement.

— Non ! restons ce que nous sommes, je t’en prie ! Tu ne sais pas ce que tu me demandes ! »

Puis, avec une brusquerie forcée, elle lui frappa la joue en lui disant : — Tu es lâche ! »

Il se releva éperdu.

— Vous m’insultez à présent !

— Je tâche de te donner du courage ! »

Nono, saisi de vertige, se rua sur le bouquet et en joncha toute l’eau. Il mordait les fleurs, lacérait la dentelle, écrasait les tiges. Il ne tenait pas le duc, malheureusement…

— C’est vrai ! je suis un lâche ! dit-il en s’affaissant sur la margelle de marbre, mais il ne pleurait pas, il souffrait trop.

— Allons ! va-t’en, supplia Renée, c’est l’heure de mon bain !

— Tu me chasses ?

— Admettons-le, Nono. »

Il alla jusqu’à la porte.

— Écoute, Renée, je veux savoir si tu m’as toujours menti… Ai-je rêvé ? n’es-tu pas venue toi-même m’avouer ton amour ?

— Tu as rêvé. »