Page:Racine Œuvres complètes 1827 tome 2.djvu/122

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n4 BRITANNICUS.

NÉRON.

Qu'il vienne.

JUNLE.

Ah, seigneur!

NÉRON.

Je vous laisse. Sa fortune dépend de vous plus que de moi: Madame , en le voyant, songez que je vous voi.

SCÈNE V.

JUNIE, NARCISSE.

JUNIE.

Ah, cher Narcisse! cours au-devant de ton maître; Dis-lui... Je suis perdue ! et je le vois paroitre.

SCÈNE VI.

JUNIE , BRITANNICUS , NARCISSE.

BRITANNICUS.

Madame, quel bonheur me rapproche de vous ? Quoi ! je puis donc jouir d'un entretien si doux ? Mais, parmi ce plaisir, quel chagrin me dévore? Hélas! puis-je espérer de vous revoir encore? Faut-il que je dérobe, avec mille détours , Un bonheur que vos yeux m'a ccordoient tous les jours? Quelle nuit ! quel réveil ! Vos pleurs, votre présence , N'ont point de ces cruels désarmé l'insolence? Que faisolt votre amant? Quel démon envieux M'a refusé l'honneur de mourir à vos yeux ?

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