Page:Racine Œuvres complètes 1827 tome 2.djvu/150

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,&a BRITÀNNICUS.

NERON'.

Hé bien donc, prononcez. Que voulez-vous qu'on fasse?

AGRIPPINE.

De mes accusateurs qu'on punisse l'audace;

Que de Britannicus on calme le courroux;

Que Junie à son choix puisse prendre un époux;

Qu'ils soient libres tous deux ; et que Pallas demeure;

Que vous me permettiez de vous voir à toute heure;

(apercevcuit Burrlius dans le fond du théâtre.] Que ce même Burrhus, qui nous vient écouter, A votre porte enfin n'ose plus m'arrêter.

TiÉRON.

Oui, madame, je veux que ma reconnoissance

Désormais dans les cœurs grave votre puissance;

Et je bénis déjà cette heureuse froideur

Qui de notre amitié va rallumer l'ardeur.

Quoi que Pallas ait fait, il suffît, je l'oublie :

Avec Britannicus je me réconcilie ;

Et, quant à cet amour qui nous a séparés,

Je vous fais notre arbitre, et vous nous jugerez.

Allez donc, et portez cette joie à mon frère.

Gardes, qu'on obéisse aux ordres de ma mère.

SCÈNE III.

NÉRON, BURRHUS.

BURRHCTS.

Que cette paix, seigneur, et ces embrassemens Vont offrir à mes yeux de spectacles charmans ! "Vous savez si jamais ma voix lui fut contraire,

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