plus guère faire autre chose que de vaquer à l’office du chœur, qu’elles n’ont point encore interrompu, non plus que les veilles devant le saint sacrement. Au lieu qu’autrefois les ecclésiastiques, les médecins, et les autres personnes qui desservoient leur maison, bien loin de leur être à charge, leur payoient même pension la plupart, il faut qu’elles payent aujourd’hui tous ceux qui les servent. Il y a plus de cinq ans qu’elles n’ont chez elles ni médecin ni chirurgien, se contentant d’envoyer chercher du secours, ou à Paris ou ailleurs, le plus rarement qu’elles peuvent, et dans leurs plus pressantes nécessités. Ajoutez à cela le grand nombre de bâtiments et fermes qu’elles sont obligées d’entretenir, et ceux qu’elles ont été obligées de faire construire au dedans de leur maison, qui ne suffisoit pas pour loger un si grand nombre de Religieuses[1].
- ↑ Cet alinéa et le précédent sont ainsi rédigés dans le brouillon no 2 : « En un mot, il est aisé de justifier que, toutes charges déduites, leur revenu ne monte pas présentement à plus de neuf mille cinq cents livres (d’abord : « n’est présentement que de 9598tt »), sur quoi il faut qu’elles vivent (elles sont encore quarante Religieuses de chœur et environ vingt-cinq converses), et qu’elles entretiennent un très-grand nombre de personnes qu’elles ont été obligées de prendre pour les servir. Leur condition même est bien différente de ce qu’elle étoit (d’abord : « de ce qu’elles étoient ») autrefois. Elles sont toutes très-âgées et très-infirmes, et par conséquent incapables de faire la plupart des ouvrages de la maison. Au lieu que les ecclésiastiques, les médecins et les autres personnes qui les servoient le faisoient volontairement et par pure charité, et bien souvent même leur payoient des pensions, maintenant il faut qu’elles nourrissent et qu’elles payent tous ceux qui les servent. Il y a plus de six ans qu’elles ont été obligées de renvoyer leur médecin, à cause des gros gages qu’il lui falloit donner, et elles se contentent d’envoyer chercher du secours, ou à Paris ou à Montlhéry, dans leurs plus pressantes nécessités. Ajoutez à cela le grand nombre de bâtiments qui leur sont demeurés sur les bras, et qui n’étant point habités, tomberoient bientôt en ruine si elles ne prenoient le soin de les entretenir. »