Page:Racine - Œuvres, t5, éd. Mesnard, 1865.djvu/484

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phane à parler ; mais il en fut empêché par un hoquet qui lui étoit survenu, apparemment pour avoir trop mangé. Il s’adressa donc à Eryximaque, médecin, auprès de qui il étoit, et lui dit : « Il faut, ou que vous me délivriez de ce hoquet, ou que vous parliez pour moi jusqu’à ce qu’il ait cessé. — Je ferai l’un et l’autre, répondit Eryximaque ; car je vais parler à votre place, et vous parlerez à la mienne quand votre incommodité sera finie. Elle le sera bientôt, si vous voulez retenir votre haleine, et vous gargariser la gorge avec de l’eau. Il y a encore un autre remède qui fait cesser infailliblement le hoquet, quelque violent qu’il puisse être : c’est de se procurer l’éternument en se frottant le nez une ou deux fois. — J’aurai exécuté vos ordonnances, dit Aristophane, avant que votre discours soit achevé. Commencez[1]. »



  1. Ici finit la traduction de M. Racine : le reste est de Mme de***. (Note de l’édition de 1732, p. 48.) — Dans la même édition, le discours d’Éryximaque est à la page 49 ; le discours d’Aristophane, à la page 61 ; le discours d’Agathon, à la page 78 ; le discours de Socrate, à la page 92, jusqu’à la page 132. Ces quatre derniers discours, comme l’éditeur en avertit, et comme l’atteste un passage de la Lettre de Racine à Despréaux, n’appartiennent pas à la traduction de Racine, mais à celle de l’abbesse de Fontevrault.