Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/116

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Ses Elèlaves en nombre égalent tous les hommes^
Plus d’Eftats, plus de Roys. Ses làcrileges mains
Deflôus un melme joug rangent tous les humains.
Dans fon avide orgueil je fçais qu’il nous devore.
De tant de Souverains nous lèuls regnons encore.
Mais que dis-je nous lèuls ? Il ne relie que moy,
Où l’on découvre encorles veftiges d’un Roy.
Mais c’eft pour mon courage une illultre matiere,
le voy d’un œil content trembler la Terre entiere,
Afin que par moy lèul les Mortels lècouxus
.S’ils font libres, le foient de la main de Porus,
Et qu’on dilèpar tout dans une paix profonde ;
silexandrc vainqueur tufi dompte tout le V. onde r
Mais un Roj tattendott au bout l’univers,
Par tjui le Monde entier à, veu brtfer Jes fers,

EPH ESTION. Voftre projet du moins nous marque un grand courage.

Mais, Seigneur, c’eft bien tard s’oppofer à l’orage. Si le JJ^tonde panchant n’a plus que cét appuy, 1 e le plains, & vous plains vous mefme autant que luy. Je ne vous retiens point. Marchez contre mon Maiftre.

Je voudrois lèulement qu’on vous l’euft fait connaiftre,

Et que la Renommée euft voulu par pitié

De Ces Exploits au moins vous conter la moitié.

Vous verriez…,

PORUS.

Que verrois-je ? Et que pourrois-je apprendre Qui m’abaiflè ii fort au deflôus d’Alexandre ? Seroit-ce làns effort les Ferlàns fùbjuguez, Et vos bras tant de fois de meurtres fatiguez » Quelle gloire en effet d’accabler la foibleflè
D un Roy déja vaincu par là propre molleftè,