Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Bien-toft en ma faveur iroit briguer Con choix,

CLEOFIL E.
Mon amitié pour luy n’eft point intereflee.
^ppaifez feulement une Reyne offencée.,
Et ne permettez pas qu’un Rival aujourd’hui
Pour vous avoir brave foit plus heureux que luyj

AL EX AN DRE.
Porus eftoit fans doute un Rival magnanime,
Jamais tant de valeur n’attira mon eîtime.
Dans l’ardeur du combat je l’av vû, je l’ai joint,
Et je puis dire encor qu’il ne nVévitoit point,
Nous nous cherchions l’un l’autre. Une fierté fi belle
Alloit entre nous deux finir noftre querelle,
Lors qu’un gros defoldats fe jetant entre nous
Nous a fait dans la foule eufcyelir nos coups.

SCENE VII.

ALEXANDRE, CLEO FILE.
EP H EST ION.

ALEXANDRE.

bien r’amene t’on ce Prince temeraire ? EPHESTION. On le cherche par tout. Mais quoy qu’on puiflèfaire, Seigneur, jufques icylà fuite ou fon trépas Derobe ce Captif au foin devosfoldats. Mais un refte des fiens entourez dans leur fuite, Et du foldat vainqueur arreftant la pourfùitte,