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modier au chœur et d’y réciter l’office. Mais celui qui choisit ce qu’il y a de plus faible pour confondre ce qu’il y a de plus fort selon le monde soutint ces vierges chrétiennes dans des épreuves si terribles, qu’elles soutinrent avec un courage admirable, sans se laisser abattre ni affaiblir, jusqu’à l’an 1669, qu’elles furent rétablies dans tous leurs droits sans avoir fait autre chose que ce qu’elles avaient toujours offert. Le 26 novembre, M. de Péréfixe fait élire une abbesse par les dix religieuses auxquelles il avait livré la maison de Paris. La sœur Dorothée Perdreau est élue. Le prélat fait ôter la tombe de M. de Saint-Cyran[1].

1666. — M. de Paris charge son abbesse intruse de l’administration de tous les biens, par sentence du 8 février.

Le saint évêque d’Aleth charge un ami d’assurer ses saintes mères et sœurs (c’est ainsi qu’il appelait les religieuses de Port-Royal) qu’il répand tous les jours son âme au saint autel en actions de grâces à J.-C. de la fermeté inébranlable qu’il leur a donnée. Cette lettre fut écrite à l’occasion de la mort de la sœur Gertrude du Pré, à qui M. de Paris avait fait refuser les sacrements et la sépulture ecclésiastique. Le même traite-

  1. La tombe de Saint-Cyran était et est encore à Saint-Jacques du Haut-Pas. Il s’agit évidemment d’une dalle qui recouvrait son cœur et qui portait une inscription.