C’eſt ſon appuy qu’on cherche, en cherchant vôtre appuy.
Mais voicy l’Empereur.
Scène II.
Pprochez-vous, Neron, & prenez voſtre place.On veut ſur vos ſoupçõs que je vous ſatisfaſſe.
J’ignore de quel crime on a pû me noircir.
De tous ceux que j’ay faits je vais vous éclaircir.
Vous régnez. Vous ſçavez combien voſtre naiſſance
Entre l’Empire & vous avoit mis de diſtance.
Les droits de mes Ayeux que Rome a conſacrez,
Eſtoient meſme, ſans moy, d’inutiles degrez.
Quand de Britannicus la Mere condamnée
Laiſſa de Claudius diſputer l’Hymenée,
Parmy tant de Beautez qui briguerent ſon choix,
Qui de ſes Affranchis mandierent les voix,
Je ſouhaittay ſon lit, dans la ſeule penſée
De vous laiſſer au Trône, où je ſerois placée.
Je flêchis mon orgueil, j’allayi prier Pallas.
Son Maiſtre chaque jour careſſé dans mes bras