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[1]Me voilà preſt, Seigneur. Avant que de partir,
Faites percer ce cœur qui n’y peut conſentir.
Appellez les cruels qui vous l’ont inſpirée,
Qu’ils viennent eſſayer leur main mal aſſurée.
Mais je voy que mes pleurs touchent mon Empereur.
Je voy que ſa vertu fremit de leur fureur.
Ne perdez point de temps, nõmez-moy les perfides
Qui vous oſent donner ces conſeils parricides.
Appellez voſtre Frere. Oubliez dans ſes bras…
NERON.
Ah ! Que demandez-vous !BURRHUS.
Non, il ne vous hait pas,Seigneur, on le trahit, je ſçay ſon innocence,
Je vous répons pour luy de ſon obeïſſance.
J’y cours. Je vais preſſer un entretien ſi doux.
NERON.
Dans mon Appartement qu’il m’attende, avec vous.
- ↑ Il ſe jette à genoux.