TRAGÉDIE. 107
Songez que réunis, par un (î jufte choix ,
L'Inde & l'Hydafpe entiers couleront fous vos loix ;
Que pour vos intérêts tout nie fera facile ,
Quand je les verrai joints avec ceux de Taxile.
Il vient. Je ne veux point contraindre Ces foupirs ^
Je le lailfe lui-même expliquer fes déllrs.
Ma préfence à vos yeux n'efl déjà que trop rude.
L'entretien dss amans cherche la folitude^
Je ne vous trouble point.
��SCENE I I L
AXIANE, TAXILE.
A X I A N I.
l\ PPR.OCHE, puifTant Roi , Grand Monarque de l'Inde , on parle ici de toi. On veut , en ta faveur combattre ma colère. On dit que tes déiirs n'afpircnt qu'à me plaire r Que mes rigueurs ne font qu'affermir ton amour. On fait plus, & l'on veut que je t'aimiC à mon tour. Mais fais-tu l'cntreprife où s'engage ta flamme ? Sais-tu par quels fecrcts on peut toucher mon ameî E*-tu prêt . ► .
Taxile. Ah , Madame , éprouvez feulement Ce que peut fur mon cœur un efp^ir ii charmant.. Que faut-il faire î
A X I A K E.
Il faut , s'il eft vrai que l'on m'aime , Aimer la gloire autant que je l'aime moi-même ; Ne m'cxpliquer fcs vœux que par mille beaux faits , Et haïr Alexandre autant que je le hais ; Il faut marcher fans crainte au milieu des allarmes ; IS faac combattre, vaincre , ou périr fous les armes»
Evj.
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