Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/268

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2z8 LES PLAIDEURS,

LEANDRïa l'Intimé. ( à Ifahdh ) Concinuez d'écrire,

V.i pourquoi l'av.ez-vcus déchiré > Isabelle.

J'avois peur Que mon père ne prît l'affaire trop à cœur , Et qu'il ne s'échauffac le fang à fa ledure,

Chicaneau. Et tu fuis les procès ? C'eft méchanceté pure.

L E A N D R E.

Vous ne l'avez donc pas déchiré par dépit. Ou par mépris de ceux qui vous l'avoient écrit?

Isabelle. Monfieur , je n'ai pour eux ni mépris ni colère.

Leandre â l'Intimé. Ecrivez.

Chicaneau. Je vous dis qu'elle tient de fon père 5 Elle répond fort bien.

Leandre.

Vous montrez cependant Pour tous les gens de robe un mépris évident.

Isabelle. Une robe toujours m'avoit choqué la vue; Mais cette averfion à piéfent diminue,

Chicaneau. La pauvre enfant! Va, va, je te marierai bien. Dès que je le pourrai , s'il ne m'en coure rien.

Leandre. A la Juftice donc vous voulez fatisfaire î

Is ABELLE.

Montleur , je ferai tout pour ne vous pas déplaire.

l' I N T I M É.

Monfieur , faites figner.

Leandre.

Dans les occafîonr Soutiendrez-vous , au moins, vos dcpofitionsî

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