30Z BRITANNICUSy
Sans ceffc il me fembloit que Néron en colère
Me venoic reprocher trop de foin de vous plaire.
Je craignois mon amour vainement renfermé;
Enfin, j'aurois voulu n'avoir jamais aimé.
Hélas , pour fon bonheur , Seigneur , & pour le nôtre.
Il n'eft que trop inftruit de mon cœur oc du vôtre i
Allez, encore un coup, cachez-vous à Ces yeux.
Mon cœur plus à loifir vous éclaircira mieux.
De raille autres fecrets j'aurois compte à vous rendre.
Britannicus. Ah , n'en voilà que trop ! C'eft trop me faire entendre. Madame, mon bonheur, mon crime , vos bontés. "Eï favez-vous pour moi tout ce que vous quittez I
ife jettanî aux pieds de Junîe.) Quand pourrai-je à \os pieds expier ce reproche?
J UNI E.
Que faites-vous ? Hélas, votre Rival s'approche !
��SCENE VI IL
KÉRON, BRITANNICUS, JUNIE.
Néron.
X RINCE , continuez des tranfports fi charmans. Je conçois vos bontés par {es remcrciracns, Madame; à vos genoux je viens de le furprendre. Mais il auroit aulfi quelque grâce à me rendre; Ce lieu le favorife , &c je vous y retiens Pour lui faciliter de fi doux entretiens. Britannicus. Je puis mettre à fes pieds ma douleur ou ma joie. Par-tout où fa bonté confent que je la voie; Et l'afpeéi de ces lieux, où vous la retenez, Wa rien doîit mes regards doivent être étonnés.
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