Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/366

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}i6 BRITANNICUS,

��SCENE VI.

AGRIPPINE, NÉRON, BURRHUS, NARCISSE.

N É R. o N voyant Agrippint.

JL/IEUXl

Agkippine. Arrêtez, Néron. J'ai deux mots à vous dire. Britannicus eft mort ; je reconnois les coups : Je connois l'afTaflin.

NÉRON.

Et qui. Madame?

A G R. 1 y P I N E.

Vous.

N É R o K.

Moi ! Voilà les foupçons dont vous ctes capable. II n'cft point de malheur dont je ne fois coupable. Et , û l'on veut , Madame , écouter vos difcours. Ma main de Claude même aura tranché les jours. Son fils vous éroit cher , fa mort peut vous confondre. Mais des coups du Deflin je ne puis pas répondre.

Agrippine. Non , non , Britannicus eft mort empoifonné. Narcifle , a fait le coup , vous l'avez ordonné.

NÉRON.

Madame, mais qui peut vous tenir ce langage?

Narcisse. Hé , Seigneur ? Ce foupçon vous fait-il tant d'outrage î Britannicus, Madame, eut des defTeins fecrets, <$ui vous auroicnr coûté de plus juftes regrets. 11 afpiroit plus loin qu'à l'hymen de Junie , De vos propres bontés il vous auroit punie. 11 vous trompoit vous-même , & fon cœur offcnfi Prétendoic tôt ou tard rappeler k pallé.

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