TRAGÉDIE. 205
XKXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX A C T E V.
SCENE PREMIERE.
MONIME, PHCKDIME.
P H <E D I M E.
iVl ADAME, OÙ courez-vous ? Quels aveugles tranfports
Vous font tenter fur vous de criminels eftbrts î
Hé quoi, vous avez pu, trop cruelle à vous-même.
Faire un affreux lien d'un facré diadème ?
Ah , ne voyez-vous pas , que les dieux plus humains
Ont eux-mêmes rompu ce bandeau dans vos mains I
M G N I M E.
Hé , par quelle fureur , obftinée à me fuivrc, Toi-même , malgré moi, veux-tu me faire vivre ? Xipharès ne vit plus. Le roi défcfpéré Lui-même n'attend plus qu'un trépas afluré. Quel fruit te promets-tu de ta coupable audace î Perfide , prétends-tu me livrer à Pharnace î
P H Œ D I M E.
I , du moins attendez qu'un fidèle rapport , De fon malheureux frère ait confirme la mort. Dans la confufion que nous venons d'entendre. Les yeux peuvent-ils pas aifément fe méprendre? D'abord, vouslefavez, un bruit injurieux Le rangcoit du parti d'un camp féditieux ; Maintenant on vous dit que ces mêmes rebelles Ont tourna contre lui leurs armes criminelles. Jugez de l'un par l'autre , & daignez écouter ....
M O N I M E. Xîpharcs ne vît plus , il n'en faut point douter. L'événement n'a point démenti mon attente. Quand je n'en aurois pas la nouvelle fanglante ,
Ivj
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