Laissez-moi relever ces voiles détachés,
Et ces cheveux épars dont vos yeux ſont cachés.
Souffrez que de vos pleurs je répare l’outrage.
Laiſſe, laiſſe, Phénice, il verra ſon ouvrage.
Et que m’importe, hélas, de ces vains ornemens ?
Si ma foi, ſi mes pleurs, ſi mes gémiſſements ;
Mais que dis-je mes pleurs ? ſi ma perte certaine,
Si ma mort toute prête enfin ne le ramène !
Dis-moi, que produiront tes ſecours ſuperflus,
Et tout ce foible éclat qui ne le touche plus ?
Pourquoi lui faites-vous cet injuſte reproche ?
J’entens du bruit, Madame, & l’empereur s’approche.
Venez, fuyez la foule, & rentrons promptement ;
Vous l’entretiendrez ſeul dans votre appartement.
Scène III.
De la reine, Paulin, flattez l’inquiétude.
Je vais la voir. Je veux un peu de ſolitude.
Que l’on me laiſſe.
Grands dieux, ſauvez ſa gloire & l’honneur de l’état !
Voyons la reine.