Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/139

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TRAGÉDIE. lit

Que de fon nom , que de fa gloire Il ne refte plus de mémoire. Que ni lui , ni fon chrift ne régnent plus fur nous. Le Chœur. Où font les traits que tu lances , Grand Dieu , dans ton jufte courroux J

N'es-tu plus le Dieu jaloux î N'es-tu plus le Dieu des vengeances î

U N t Voix feule, Trifte refte de nos rois , Chère & dernière fleur d'une tige fî belle ; Hélas , fous le couteau d'une mère cruelle Te verrons-nous tomber une féconde fois î Prince aimable , dis-nous, fî quelque ange au berccait Contre tes affafTms prit foin de te défendre j

Ou 11 dans la nuit du tombeau La voix du Dieu vivant a ranimé ta cendre.

Une autre. D'un père & d'un ayeul contre toi révoltés , Grand Dieu , hs attentats lui font-ils imputés ? Eft-ce que fans retour ta pitié l'abandonne î

Le Chœur. Où font , Dieu de Jacob , tes antiques bontés ? N'eft-tu plus le Dieu qui pardonne ? Une des Filles du Chœur , fans chanter» Chères foeurs , n'entendez-vous pas Des cruels Tyriens la trompette qui fonne i Salomixh.

J'entends même les cris des barbares foldats a Et d'horreur j'en friffonne. Couroiis, fuyons, retirons-nous

A l'ombre falutaire Pu redoutable fanduaire.

Fin du guatrîème A£ie»

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