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Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/185

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DIVERSES, 177

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LE VENDREDI A MATINES.

Tu Trînuatis unit as , &c.

J\ UTEUR de toute chofe, efTence en trois unique , Dieu tout-puiffant, qui régis l'univers ,

Dans la profonde nuit nous t'offrons ce cantique, Ecoute-nous , & vois nos maux divers.

Tandis que du fommeil le charme néceflaire Ferme les yeux du rcfte àcs humains ,

Le coeur tout pénétré d'une douleur amcre , Nous implorons tes fecours fouvcrains.

Que tes feux de nos cœurs chafTent la nuit fatale :

Qu'à leur éclat foient d'abord dilîipés Ces objets dangereux que la rufc infernale

Dans un vain fonge offre à nos fcns trompes.

Que notre corps foit pur ; qu'une indolence ingraïc

Ne tienne point nos cœurs enfevelis ; Que par l'imprefTion du vice qui nous flatte

Tes feux facrés n'y foieni point afFoiblis»

Qu'ainsi, divin Sauveur, tes lumières céleftcs Dans tes fentiers affcrmiflant nos pas ,

Nous détournent toujouvs de ces pièges funeftcs , Que le démon couvre de mille appas^

Exauce , Père faint , notre ardente prière , Verbe fon Fils , Efprit leur nœud divin ,

Dieu , qui tout éclatant de ta propre lumière , Règnes au ciel fans principe & fans fin.

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