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l'embarras de fe venir offrir , elle cherche les fujetS qui lui font propres. Et qui pouvoir lui être pluS propre que vous ? Qui pouvoir mieux nous féconder dans le deffein que nous nous fommes tous propofé de travailler à iînmortalifer les grandes aûions de notre augufte protecteur > Qui pouvoir mieux nous aider â célébrer ce prodigieux nombre d'exploits , dont la grandeur nous accable, pour ainfi dire, & nous mec dans rim{)ui{rance de les exprimer ? II nous faut des années entières pour écrire dignement une feule de Ces avions.
Cependant chaque année, chaque mois, chaque journée même, nous préfente une foule de nouveaux miracles. Etonnés de tant de triomphes, nous penfions que la guerre eut porté fa gloire au plus haut point où elle pouvoit monter. En effet , après tant de provinces fi rapidement conquifes , tant de batailles gagnées , les villes emportées d'affaut , les villes fauvees du pillage , & toutes ces grandes a6bons dont vous nous avez fait une fi vive peinture , auroit-on pu s'imaginer que cette gloire dût encore croître ? La paix qu'il vient de donner â l'Europe nous préfente quelque chofe de plus grand encore que tout ce qu'il a fait dans la guerre. Je n'ai garde d'entreprendre ici de faire l'é- loge de ce héros , après l'éloquent difcours que vous venez de nous faire entendre. Non-feulement nous y avons reconnu l'élévation de votre efprit, la fublimité de vos penfées ; mais on y voit briller fur tout ce zèle pour votre prince j & cette ardente palîion pour fa gloire, qui eft la marque fi particulière à laquelle on reconnoîc toute votre illuffre famille. Tandis que le chef de la maifon, rempli de ce noble zèle , ne donne point de relâche à fon infatigable génie ; tandis qu'il jette un œil pénétrant jufques dans les moindres be- foins de l'état : avec quelle ardeur , quelle vigilance , fes cnfans , Ces frères , fes neveux , tout ce qui lui appartient, s'emprefle-t-il à le foulager , à le fécon- der î L'un travaille heurcufcment à foutenir la gloire
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