Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Z74 ŒUVRES

qui étoic auflî fort favoiifé du roi & de M. de Tu- rcnnc , ne vou-oit point du gouvernement de Lille , pour ne pas quitter la cour : 6c Turenne le fit don- ner à Huiiiières , qui fe remit en grâce avec lui. Apiès la paix, Turenne eut bien du deflbus 5 il de- manda qua> lier au comte de Gramont , qui l'acca- bloit de plaifanteries devant le roi , & dilbit que M. le prince entendoit bien mieux les fièges que Tu- renne.

Le cardinal Mazarin dcflinoit à Turenne , s'il eut voulu fe faire catholique , les plus grands em- plois &: les premières dignités du royaume , avec une ds ùs nièces : mais mademoifclle de Bouillon , que la converfion de fon fi ère aîné a /oit mortelle- ment affligée, fit fon poflible pour traverfer cette fé- conde converfion.

Ls brevet qui fit McfTieurs de Bouillon princes , ne fut point enregiftré, comme l'échange l'a été. Ce fut depuis ce brevet que M. de Turenne ne voulut plus prend.e la qualité de maréchal de France ; & ce fut Mademoifelle de Bouillon fa fœur qui l'en détourna. Il ne fe trouva plus aux aflemblées des Maréchaux , &c envoyoit même leur recomman- der les affaires pour lefquelles on le follicitoit. Les maréchaux furent fur le point de le citer, mais ils n'ofèrent.

VelFellini étoic d'abord chef des mécontens. Après lui Teleki ; puis celui-ci s'ctant tiré adroite- ment d'affaire , Tekeli prit fa place , homme de fort bonne maifon , feigneuc d'Huniade , & des defcen- dans du fameux Huniadc. Son pète étoit chevalier de la toifon. Il étoit tout jeune quand on fit le procès à Nadafti Se au comte de Serin , & s'en- fuit de Vienne, pour fe retirer en Tranfylvanie.

Le Grand - Seigneur ne fongeoit à rien moins qu'à la réduction des Cofaques , quand ils lui en- voyèrent demander fa protedion. li étoit à la chaffe à Làdiïe , vers la fin du liége de Candie. Ce fut ie

�� �