TRAGÉDIE. 37
Quel intérêt, quels foins vous agitent, vous preflent î Je vois qu'en m'écoutant vos yeux au ciel s'adiefTenr. Parlez. De vos défirs le fuccès eft ceitain , Si ce fuccès dépend d'une mortelle main.
E s T H E R.
O bonté , qui m'aflure autant qu'elle m'honore î
Un intérêt preflant veut que je vous implore.
J'attends ou mon malheur ou ma félicité.
Et tout dépend. Seigneur , de votre volonté.
Un mot de votre bouche , en terminant mes peines ;
Peut rendre Efther heureufe entre toutes les reines»
AssuÉRus.
Ah , que vous enflammez mon défir curieux î
Es T H E R.
Seigneur , G. >'ai trouvé grâce devant vos yeux ; Si jamais à mes vœux vous fûtes favorable^ Permettez, avant tout , qu'Efther puilFe à fa tabk Recevoir aujourd'hui fon fouver^in Seigneur , Et qu'Aman foit admis à cet excès d'honneur. J'oferai devant lui rompre ce grand filence , Et j'ai , pour m'cxpliquer, befoin de fa préfence,
AsSUÉRUS.
Dans quelle inquiétude , Efther , vous me jertez ï Toutefois qu'il foit fait comme vous fouhaitez.
( à ceux de fa fuite. ) Vous,que l'on cherche Aman,& qu'on lui fafTe entendre (Qu'invité chez la reine il ait foin de s'y rendre.
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