Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/57

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TRAGÉDIE. 4,

Elise. Que ce nouvel honneur va croître Ton audace l

Je le voi , mes fœurs , je le voi, A la table d'Efther l'infolenc près du roi A déjà pris fa place. Une des Israélites. Mînîftres du feftin , de grâce dites-nous , Quel mets à ce cruel , quel vin préparez-vous ?

Une autre. Le fang de l'orphelin.

Une TROISIEME.

Les pleurs des miférables LaSeconde. Sont fes mets les plus agréables.

Latroisieme. C'eft fon breuvage le plus doux. Elise. Chères fœurs, fufpcndez la douleur qui vous prefTe. Chantons,on nous l'ordonne^ôc que puilTent nos chants Vu cœur d Afluérus adoucir la rudelFe , Comme autrefois David , par Ces accords touchans , i^almoit d'un roi jaloux la fauvage triftelTe.

( Tout le rejîe de cette Scène ejl chanté. ) UneIsraélite. Que le peuple eft heureux, r • j Lorfqu'un roi généreux , Cramt dans tout l'univers, veut encore qu*on l'aîme ' Heureux le peuple ! Heureux le roi lui-même I ' Tout le Chœur. O repos ! O tranquillité ! O d un parfait bonheur afTurance éternelle , Q"and la fuprême autorité Dans fes confeils a toujours auprès d'elle , La juftice & la vérité î J-ome ///, Q

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