Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/77

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PRÉFACE.

j*avoîs donné au petit Joas îa même vivacité & le même difcernement.qui brille dans les reparties de ce jeune prince , on m'auroit accufé avec raifon d'avoir péché contre les règles de la vraifemblance.

L'âge de Zacharie , fils du Grand-Prêtre , n'étant point marqué, on peut lui fuppofer , fi l'on veut, deux ou trois ans de plus qu'à Joas.

J'ai fuivi l'explication de plufieurs commentateurs

fort habiles , qui prouvent par le texte même de l'é-

I [criture , que tous ces foldats à qui Joïada ou Joad ,

i jcomme il eft appelle dans Jofephc , fit prendre les

!.j| armes confacrées à Dieu par David, étoient autant de

.j Prêtres & de Lévites, auflî-bien que les cinq Cente-

•I nîers qui les commandoient. En efFet, difent ces inter-

iprètes , tout devoir être faint dans une fi fainte aâiion,

i i& aucun profane n'y devoir être employé. Il s'y agiflToic .

lijnon-feulement de conferver le fceptte dans lamaifon

ide David, mais encore de coiiferver à ce grand roi

i' cette fuite de defcendans, dont devoir naître le Mcffie.

Car ce Mejjîe tant de fois promis comme fils d'Abraham,

devait aujjî être fils de David , Cj" de tous les rois de Juda.

1 iDe-Ià vient que l'illuftre & Tarant Prélat * , de qui j'ai

lemprunté ces paroles, appelle Joas le précieux refte de

[la maifon de David. Jofephe en parle dans les mêmes

itermes. Et l'Ecriture dit expreffément que Dieu n'eX^

termina pas toute la famille de Joram, voulant confer-

jvçr à David la lampe qu'il lui avoir promife. Or cette

llampe , qu'étoit - ce autre chofe que la lumière qui

tdevoit être un jour révélée aux nations î

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