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Page:Radcliffe - L’Italien (trad. Fournier), 1864.djvu/91

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— Elena Rosalba.

— Quoi ? Comment ? dit sœur Olivia en l’examinant avec attention.

— Elena Rosalba, répéta l’orpheline, et permettez-moi de vous demander la cause de votre étonnement. Connaissez-vous quelqu’un de ce nom ?

— Non, répondit tristement la religieuse, mais vos traits ont quelque ressemblance avec ceux d’une amie que j’ai perdue.

En prononçant ces mots, son émotion était visible. Elle se leva pour se retirer.

— Je crains de prolonger ma visite, dit-elle, de peur qu’on ne m’empêche de la renouveler. Quelle réponse vais-je porter à l’abbesse ? Si vous êtes déterminée au refus que vous venez de me signifier, je vous conseille, mon enfant, d’en adoucir l’expression ; car je connais le caractère de cette femme mieux que vous.

— Vous à qui je dois tant de reconnaissance pour la bienveillance que vous me témoignez, dit Elena, jugez vous-même de ce qu’il convient de dire. Mais, en adoucissant les termes de mon refus, n’oubliez pas, de grâce, qu’il est absolu et prenez garde que l’abbesse ne puisse mettre mes ménagements sur le compte de l’irrésolution.

— Comptez sur moi, répondit sœur Olivia. Adieu. Je reviendrai vous voir ce soir, si je le puis. La porte restera ouverte, afin de vous procurer un peu plus d’air et de vue ; car le petit escalier, au bout du corridor, conduit à une chambre fort agréable.

— J’y suis déjà montée, et je vous remercie de