Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T2.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



LES MYSTÈRES
D’UDOLPHE.




CHAPITRE PREMIER.

La maison de madame Chéron étoit fort près de Toulouse, d’immenses jardins l’entouroient ; Emilie, qui s’étoit levée de bonne heure, les parcourut avant l’instant du déjeûner. D’une terrasse qui s’étendoit jusqu’à l’extrémité de ces jardins, on découvrait tout le Bas-Languedoc. Emilie reconnut, vers le sud, les hautes pointes des Pyrénées, et son imagination lui peignit promptement la verdure, et les pâturages qui sont à leurs pieds. Son cœur revoloit vers sa demeure paisible. Elle trouvoit un plaisir inexprimable à supposer qu’elle en voyoit la place, quoiqu’elle ne pût appercevoir que la chaîne des Pyrénées. Foiblement occupée du paysage qui se dessinoit