Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T3.djvu/133

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tolini ! Son corps ne se trouva pas dans la chambre ?

On ne trouva pas ses restes, s’écria tout le monde d’une voix unanime ?

Jamais, reprit Montoni.

Quelles raisons eut-on de supposer qu’elle se fût tuée, dit encore Bertolini ? Oui, quelles raisons, dit Verezzi ? Montoni lança à Verezzi un vif regard d’indignation. Pardonnez-moi, signor, ajouta Verezzi, je ne pensois pas que la dame fût votre parente, quand j’en parlois si légèrement.

Montoni reçut cette excuse.

— Je vous expliquerai bientôt cela, dit Montoni. Il faut d’abord que je vous rapporte un fait étrange. Cette conversation ne doit pas nous passer, signors. Écoutez ce que je vais vous dire.

— Écoutez, dit une voix.

Ils étoient tous dans le silence, et Montoni changea de couleur. Ceci n’est point une illusion, dis enfin Cavigni. — Non, dit Bertolini ; je viens de l’entendre moi-même.

— Ceci devient très-extraordinaire, dit Montoni, qui se leva tout-à-coup.

Tous les convives se levèrent en désordre.

On appela les domestiques, on fit d’exactes recherches, et l’on ne trouva personne.