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Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T6.djvu/112

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étoient tous ici, notre affaire seroit trop aisée. Nous ne pouvons faire le coup cette nuit ; l’ennemi est plus nombreux que nous. Demain matin le départ ; et comment l’empêcher sans employer la force ?

— J’ai un plan médité, dit un autre. Si nous pouvons dépêcher les deux maîtres en silence, nous viendrons bien à bout du reste.

— C’est un plan merveilleux, vraiment ! dit un autre en souriant de mépris. Si je puis m’échapper de prison, je serai en liberté, cela est bien sûr ! Comment veux-tu qu’on les dépêche en silence ?

— Par le poison, dit le camarade.

— Bien pensé ! dit le second voleur : c’est une mort lente, et ma vengeance en sera satisfaite. Une autre fois, les barons prendront garde à ne la pas trop exciter.

— J’ai reconnu le fils dès que je l’ai aperçu, dit l’homme dont Blanche avoit observé les regards. Il ne m’a pas reconnu, lui ; pour le père, je l’avois oublié.

— Vous pouvez dire tout ce que vous voudrez, dit le troisième, mais je ne crois pas que ce soit le baron. Je suis pour le connoître aussi bien que vous. J’étois un de ceux qui l’attaquèrent avec nos braves qui ont péri.