Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T6.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



LES MYSTÈRES
D’UDOLPHE.




CHAPITRE PREMIER.

Le comte avoit très-peu dormi ; il se leva de bonne heure ; et, pressé d’entretenir Ludovico, il courut à l’appartement du nord. La première porte étoit fermée en dedans ; il fut donc obligé de frapper très-fort, mais ni ses coups ni sa voix ne furent entendus. Il considéra l’intervalle qui séparoit cette porte de la chambre à coucher ; et pensa que Ludovico, las de veiller, étoit tombé sans doute dans un profond sommeil. Le comte, peu surpris de ne recevoir aucune réponse, se retira, et alla se promener.

Le temps étoit sombre ; le soleil, qui se levoit sur la Provence, ne répandoit qu’une faible lumière ; ses rayons combattaient contre les vapeurs qui s’élevoient de la mer,