reprit Emilie, et la ressemblance de celui-ci.
— Vous avez donc été dans le château d’Udolphe ? dit la religieuse avec une extrême émotion. Quelles scènes ce lieu me rappelle ! scènes de félicité, de souffrance et d’horreur !
À ce moment, le terrible spectacle dont Emilie avoit été témoin dans une chambre de ce château, lui revint à la mémoire ; elle regarda la signora et se rappela ses derniers mots, que des années de prières et de pénitence ne pouvoient pas laver la souillure d’un meurtre ; elle se vit obligée de les attribuer à une autre cause qu’au délire : elle sentit un degré d’horreur inexprimable en croyant voir un assassin… Toute la conduite de Laurentini confirmoit cette supposition ; Emilie se perdit dans un abîme de perplexité, et ne sachant par quelles questions éclaircir de tels doutes, elle dit seulement à mots interrompus.
— Votre soudain départ d’Udolphe… Laurentini fit un soupir.
— Tous les bruits qui courent, dit Emilie… la chambre au couchant… ce voile de deuil… l’objet qu’il couvre… quand les meurtres sont connus…
La religieuse s’écria : — Quoi ! encore ?