Page:Radiguet – Histoire de France, paru dans Les Écrits nouveaux, 1921.djvu/2

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

HISTOIRE DE FRANCE


La vie est sommeil dont nous tire
La mort, par les pieds les cheveux

Exauçant mes timides vœux
Comme c’est gentil à vous, reine,
D’avoir voulu, vous, en personne
M’entr’ouvrir du parc de Versailles
La porte, avec la clef des songes

Pour me faire à nouveau plaisir
Roulez-vous sur votre gazon
Dont le peuple jaloux disait
Qu’en même temps que vos moutons
Le coiffeur royal les frisait !

Car des deux maris, le jaloux
Que s’en aillent vos jeux vos ris
Vers cette bergère : Versailles,
C’était non le roi mais Paris

Semblant dans le gazon chercher
De Gygès la bague perdue
Vous vous promeniez entre amies
Respirant un peu, en cachette

Un amant, il l’eût pardonné
Mais pareils jeux de pensionnaires.
Ne les peut comprendre un mari