Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/145

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Lorsque, descendant pour le dîner, Mlle d’Orgel parut dans le salon, Anne cria d’un bout de la pièce à l’autre :

— Une grande nouvelle ! Devinez quoi… Mahaut et Séryeuse sont cousins.

Mlle d’Orgel regarda son frère, puis, tirant son face à main, les deux jeunes gens sur la sellette.

« Que mon frère est singulier… » se dit-elle, sans ajouter un sens bien défini à cette remarque.

Anne d’Orgel ne parla de rien d’autre à table. Il ne fit grâce d’aucun détail et en profita même pour dresser la généalogie complète des Grimoard de la Verberie. Mme d’Orgel portait sur son front la rougeur du prix d’excellence à la lecture du palmarès. François admirait les connaissances prodigieuses

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