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Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/155

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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

enchaînement de paroles lui fit escamoter le premier geste de François, la moitié de la vérité. Elle eut envie de se reprendre, de dire : « Non, je me trompe. Une fois déjà, François a passé son bras sous le mien et je suppose qu’il le passait par maladresse. »

Mais elle se tut. Après ce nouvel aveu son mari n’eût-il pas été en droit de douter d’elle ?


Mahaut attendait toujours un conseil. Mais la détente qu’Anne ressentait de la franchise de sa femme lui cacha le reste. Il ne pensait même plus à l’audace de François.

— C’est un enfantillage, dit-il. Voyez comme j’y attache peu d’importance. Faites comme moi… Si François recommençait, alors nous aviserions.

Cette légèreté déplut à Mme d’Orgel. Puisque son mari lui refusait son concours elle décida, s’il y avait lieu, d’organiser seule sa défense.

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