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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

même à Anne et qu’ainsi elle empêcha François de rebrousser chemin.

— Après tout, réfléchit-il, ce départ est pour le mieux. Sinon j’aurais lâchement attendu le leur.

Mme de Séryeuse eut le même soupçon que Mahaut : Il ne va pas seul dans un endroit triste.

François espérait un peu que les Orgel l’accompagneraient à la gare. Mahaut y pensait, mais n’osait paraître indiscrète. L’amitié du comte d’Orgel était, elle, exempte de complications, de détours.

— Nous vous conduirons, dit-il.

Mahaut se félicita de voir que François acceptait aussitôt.

— Je le soupçonnais de cachotterie, se dit-elle ; c’était absurde.

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