Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/207

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François revit les Orgel comme avant les vacances. Il eut certes plus de détente à revoir Anne que Mahaut. Le comte avait rapporté des fume-cigarettes, des porte-mines d’Autriche et d’Allemagne. Il s’écriait, en les offrant à François : « Grâce au change, je les ai payés un sou ! » Cette façon de faire valoir ses cadeaux eût assez étonné Paul.

François retomba dans une fausse quiétude. Mais s’il continuait à se laisser vivre à la merci de la minute présente, Mme d’Orgel fut, elle, bien vite décidée.

Oui, elle était décidée, mais à quoi ? C’est ce qu’elle ne se précisait encore.

Qu’était-ce donc qui avait pu la changer ainsi brusquement ?

Les mots ont une grande puissance.

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