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Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/221

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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

patineuses novices, ces deux femmes pures rivalisèrent de maladresse.

« Non, non, disait Mahaut, je vous affirme que François est étranger à ce drame. »

Mme de Séryeuse, convaincue que c’étaient là les derniers scrupules de Mahaut, s’écria qu’elle savait à quoi s’en tenir sur les sentiments de François.

— Que vous a-t-il dit ? demanda Mme d’Orgel.

— Mais je le sais enfin ! répliqua Mme de Séryeuse.

— Mais quoi ?

— Qu’il vous aime.

Mme d’Orgel poussa un cri. Mme de Séryeuse eut vraiment le spectacle d’une détresse humaine. Tout le courage de Mahaut venait-il d’une espèce de certitude que François ne l’aimait pas ? Une joie folle éclaira une seconde son visage, avant que Mme de Séryeuse pût voir cet être déraciné,

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