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Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/223

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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

ment l’en empêcher ? Je ne pourrai le revoir sans m’évanouir.

Au fond Mme de Séryeuse préférait agir sans retard. Encore sous l’influence de cette scène, elle convaincrait mieux François. Elle le trouverait sans doute à sept heures chez les Forbach.

— Il ne viendra pas, dit-elle. Je vous le promets.


Ce qui, dans cette scène, n’eût pas le moins stupéfait Séryeuse, eût été l’attitude de sa mère, qu’il croyait froide. Le spectacle de cette passion réveillait chez elle la femme endormie. Elle avait les larmes aux yeux. Elle embrassa Mahaut. Toutes deux sentirent leurs joues brûlantes et mouillées. Quelque chose de presque théâtral grisait Mme de Séryeuse. — C’est une sainte, se disait-elle, en face du calme que donnait à Mahaut la certitude d’être aimée.

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