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LE BAL DU COMTE D’ORGEL

tume Je ne l’ai que depuis trois jours. »

Le premier arrivé avait été Paul Robin. Anne s’était contenté de le présenter à Naroumof. Là, le comte d’Orgel agissait avec Paul comme ces gardiens de châteaux qui évitent de guider un seul visiteur et qui pour se mettre en marche attendent qu’il en arrive d’autres. Il le laissa sans pitié en face du mystère, qui dura peu : Mirza et sa nièce l’en vinrent tirer. Eux valaient que l’on fît jouer les grandes eaux.

Naroumof, à demi-content du premier préambule d’Anne d’Orgel, détourna la conversation. Il dit à Mirza qu’il l’avait fort regretté en Perse, quand au début de la guerre, il était allé rendre visite au Shah. Mirza s’excusa d’avoir été absent.

Paul Robin assistait émerveillé à leur tournoi de politesse. Naroumof ne consentit point à ne pas avoir le dernier mot. Il remercia Mirza de l’avoir laissé

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