sait pas toujours, afin de me donner l’apparence de céder à ses caprices, quand j’abandonnerais un meuble pour un autre, qui dérangeait moins son œil.
Elle murmurait : « Lui qui voulait une chambre rose. » N’osant même plus m’avouer ses propres goûts, elle les attribuait à son fiancé. Je devinai que dans quelques jours nous les raillerions ensemble.
Pourtant je ne comprenais pas bien cette faiblesse. « Si elle ne m’aime pas, pensai-je, quelle raison a-t-elle de me céder, de sacrifier ses préférences, et celles de ce jeune homme, aux miennes ? » Je n’en trouvai aucune. La plus modeste eût été encore de me dire que Marthe m’aimait. Pourtant j’étais sûr du contraire.
Marthe m’avait dit : « Au moins laissons-lui l’étoffe rose. » – « Laissons-lui ! » Rien que pour ce mot, je me sentais près de lâcher prise. Mais « lui laisser